Aventures en Chine
Un missionnaire au cœur de la révolte des Taïping
Écouter l’émission de radio avec Jean-François Faba, diffusée sur Fréquence Protestante le 27 janvier 2016 :
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La présentation ci-dessous est extraite d’un article du Journal des missions évangéliques, 1961, novembre-décembre, pp. 266-267. NB : Les graphies des noms chinois ont été conservées, même lorsque les formes reconnues internationalement ont changé depuis cette date.
En 1858 un traité conclu à Tientsin avec la Chine par les grandes puissances stipulait que les missionnaires (protestants ou catholiques) auraient libre accès à toutes les provinces de cet immense empire ; il s’agissait de mettre à profit cette possibilité grandiose. La Société des Missions se mettait à l’unisson du monde missionnaire européen en décidant de prendre sa part de cette entreprise.
La Société des Missions se mettait à l’unisson du monde missionnaire européen «
Le Comité de la Société des missions annonçait à l’Assemblée générale de 1859 qu’il avait résolu d’ouvrir un deuxième champ de mission, en Chine (le seul existant à ce moment étant le Lessouto) ; les jeunes missionnaires désignés pour fonder ce nouveau champ étaient les pasteurs Jules Bonhoure, de Saint-Hippolyte-du-Fort, et Oscar Rau, de Lausanne.
A cette époque, l’Empire chinois était dévasté par la « rébellion des Tai-ping ».
Un jeune lettré, Hung Siu Tsuen, natif des environs de Canton, avait lu quelques-uns des traités religieux publiés, en chinois par le missionnaire Karl Gützlaff, il avait aussi eu quelques conversations avec un missionnaire baptiste qui était en séjour à Canton. Ce qu’il avait retenu de ces lectures et de ces conversations lui avait suffi pour établir une doctrine syncrétiste où des éléments chrétiens se trouvaient mêlés à des notions confucianistes.
Hung avait également eu des rêves extraordinaires. Il s’était vu transporté au ciel et présenté à un vieillard sublime qui lui avait annoncé qu’il était destiné à régner, pour mettre un frein à la méchanceté des hommes. Hung entreprit d’accomplir ce qui lui avait été dit dans sa vision. Il groupa assez rapidement un certain nombre de fidèles. En 1851, il se proclama Empereur.