Les Missions Protestantes à l'exposition coloniale de 1931
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Le 6 mai 1931 est inaugurée à l’est de Paris dans le bois de Vincennes l’Exposition Coloniale Internationale et des Pays d’Outre-Mer. Elle vise à présenter au public « les bienfaits de la colonisation », à le convaincre « du bien-fondé des conquêtes coloniales », à lui faire « aimer et connaître l’Empire Français ».
Elle regroupe les colonies françaises, les protectorats et les pays placés sous le mandat de la France (Madagascar, Indochine, Afrique Occidentale Française, Afrique Equatoriale Française, Maroc, …) ainsi que certains pays étrangers comme la Belgique, le Danemark, les Etats-Unis, l’Italie, le Portugal et les Pays-Bas.
Pour l’occasion est construit un Musée permanent des Colonies à la Porte Dorée. On aménage aussi un parc zoologique. Les pavillons des différents pays rivalisent de réalisme : on reconstitue à l’identique une partie du temple d’Angkor Vat et la mosquée de Djenné au Niger, les Pays-Bas ont construit un temple de Java, …
Chaque jour des spectacles différents et plus exotiques les uns que les autres accueillent les visiteurs (villages reconstitués, danses, attractions, …).

De mai à novembre, l’Exposition accueille 8 millions de visiteurs dont la moitié de Parisiens et 15% d’étrangers. Au total sont vendus 33 millions de tickets (les visiteurs se déplaçant à plusieurs reprises). C’est la plus grande affluence qu’ait connue une manifestation parisienne depuis l’Exposition Universelle de 1900.
Au milieu des pavillons, le long de l’Avenue des Colonies, se dresse une croix lumineuse qui signale aux visiteurs le pavillon des Missions Protestantes et, à leurs côtés, le pavillon des Missions Catholiques.
Le Maréchal Lyautey, commissaire général de l’Exposition Coloniale de 1931, veut voir les missions chrétiennes occuper une place prépondérante à l’Exposition. Il prend contact rapidement avec la Société des Missions Evangéliques de Paris (SMEP). Il connaît son expérience en matière d’expositions et, au cours de sa longue carrière dans toutes les parties du monde, il a vu à l’œuvre les Missions protestantes. Il souligne ce qu’elles apportent « au côté moral » de la colonisation en particulier à travers les œuvres sociales et médicales.

La SMEP n’en est pas à sa première exposition. Depuis longtemps déjà, elle parcourt la France et l’Europe pour faire connaître son travail lors d’expositions missionnaires durant lesquelles sont présentées des objets des différents champs de mission choisis de manière à donner au visiteur une idée nette de chaque pays. A chaque exposition, un groupe de missionnaires est là pour répondre aux questions des spectateurs et des conférences sont proposées.
Forte du succès de ses expositions, la SMEP est présente à l’Exposition Universelle de Paris de 1900. Elle est admise à y exposer dans la classe 113 (Procédés de colonisation)qui fait elle-même partie du groupe XVII (Exposition coloniale). Outre les objets des différents champs de mission, on y trouve un tableau récapitulatif de son histoire et de ses champs de travail, des cartes destinées à indiquer les divers territoires qu’elle occupe et les stations qu’elle y a fondées. On peut y voir aussi la collection complète du Journal des Missions Evangéliques, la collection des Rapports annuels de la Société, des ouvrages divers édités par la Société, des photos.
L’Exposition Coloniale ne diffère en rien dans les objectifs et les buts recherchés des expositions missionnaires. Elle est au même titre que ces dernières un lieu d’échange des connaissances où prime la question de l’évangélisation propre à chaque terre de mission. Elle est un moyen de propagande pour susciter de nouvelles vocations et soutenir financièrement l’œuvre missionnaire.
Exposition conçue et réalisée par Gauthier de Cournuaud
© Défap-Service protestant de mission, 2008