Les préparatifs de l'exposition et la construction du pavillon

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Au début de 1929, le Commissariat Général de l’Exposition Coloniale ayant précisé le mode et l’importance de la participation offerte aux Missions protestantes, le Comité de la SMEP en accepte immédiatement le principe et nomme une commission pour la préparer avec, à sa tête, un des directeurs de la Société, M.Elie Allégret.

En 1930, le terrain de 3 000 mètres carrés accordé aux missions est partagé entre les Missions Catholiques et les Missions Protestantes suite à une rencontre entre leurs représentants. La répartition s’effectue comme telle : 2/3 pour les catholiques et 1/3 pour les protestants. Voilà ce que préconise M.Allégret pour compenser cette perte : « les missions catholiques auront à côté de nous, une très importante exposition pour laquelle ils vont dépenser sans compter. Nous ne prétendons pas les égaler, mais nous voudrions que la qualité compensât l’étendue de l’exposition ».

Le choix de l’architecte se porte sur M.Henri Chauquet, architecte de la SMEP et membre de la paroisse luthérienne de Saint-Jean à Paris. Il a participé par le passé à l’aménagement de la maison et du jardin du banquier Albert Kahn ainsi qu’à la construction du temple-mémorial de Château-Thierry.

Les plans de constructions sont acceptés suivant « le désir exprimé par le Commissariat général de voir traiter des bâtiments de l’Exposition en architecture coloniale » et il peut donc commencer les travaux.

En parallèle, la Société des Missions envoie une notice détaillée aux missionnaires pour les guider dans le choix des documents et des objets destinés à figurer dans les divers stands : cahiers d’élèves, échantillons de travaux manuels, spécimens des arts et métiers indigènes qui méritent d’être conservés et encouragés, cartes, photographies, etc.

Les Missions Protestantes demandent à l’architecte une salle où l’on peut mettre à la fois des stands et faire des conférences. Il n’est donc pas spécialement opportun d’envisager une architecture religieuse. M. Chauquet propose donc une architecture qui sans être religieuse, peut cependant rappeler le but des missions.

Il s’agit d’un bâtiment à façade d’inspiration mauresque, constitué par des éléments de bois stylisant le bambou, employés verticalement et reliés par des lianes et des boules d’or. Des tourelles sortant à 10 mètres du bâtiment principal sont couronnées d’un petit dôme d’où partent les charpentes d’un double portique supportant une grande croix en fer peinte.

Pour l’intérieur, l’idée principale est de reconstituer le mieux possible le « milieu indigène » de sorte que « le visiteur en pénétrant dans le grand hall pût d’emblée se sentir dans une atmosphère coloniale et missionnaire » : carte du monde avec les territoires occupés par les stations missionnaires, Bibles traduites dans diverses langues indigènes, trophées d’armes, peintures, photographies, objets rappelant la vie et l’art indigène, tableaux statistiques, ….L’indigène est vraiment au cœur du pavillon des Missions Protestantes.

De part et d’autre du hall central, dix stands représentant l’action des missionnaires dans les champs de missions à travers leurs réalisations : temples, écoles, dispensaires et hôpitaux, ateliers et plantations, cahiers et produits du pays. Parmi les principaux, on peut citer celui de l’Afrique Occidentale Française (Sénégal, Côte d’Ivoire, Bénin ex-Dahomey), des territoires à mandat du Cameroun et du Togo, de l’Afrique Equatoriale Française (Gabon, Congo), des œuvres médicales, de l’Océanie Française (Tahiti et Nouvelle-Calédonie), de Madagascar, de l’Afrique australe (Lesotho ex-Lessouto et Zambie ex-Zambèze) et des œuvres de jeunesse (Eclaireurs Unionistes, Unions chrétiennes de jeunes gens et de jeunes filles).

On peut noter aussi la présence de stands consacrés aux missions étrangères et aux autres sociétés protestantes travaillant dans les colonies : mission suédoise, mission britannique, l’Association des œuvres protestantes de Syrie et du Liban, …

La librairie attenante accueille toutes les publications de la SMEP (journaux et ouvrages), des cartes postales variées, des timbres missionnaires, des bibles.

Les dépenses occasionnées par la construction du pavillon des Missions protestantes s’élevèrent à 495.875 francs sur une prévision de 400.000 francs.